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LE 13EME GUERRIER
PREMIERE / Gilles Verdiani
/ août 1999
Les expéditions de l'ambassadeur
Envoyé en ambassadeur au pays des Vikings, un aristocrate arabe
se trouve embriguadé avec douze guerriers locaux dans une expédition
contre un peuple d'anthropophages qui sévit dans les montagnes
de Norvège.
L'assurance d'une soirée ratée
Le nouveau McTiernan était attendu la bave aux lèvres. On
était confiant puisque le réalisateur américain de
PREDATOR, PIEGE DE CRISTAL, A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE, UNE JOURNEE
EN ENFER et LAST ACTION HERO a fait de son nom le meilleur label du cinéma
d'action. Et puis sa rencontre avec Zorro-Banderas pouvait être
aussi réussie qu'avec Bruce Willis. En plus, il y avait cette histoire
appétissante, ces Vikings, ce voyageur arabe, ces sauvages anthropophages
- on espérait de l'heroïc fantasy musclée comme
on n'en voyait plus guère.
Tout avait l'air parti sur les chapeaux de
la roue de la fortune, mais il y avait un vice caché dans cette
martingale : Michael Crichton, auteur du livre et co-producteur. Le scénario
est à chier, recopié de loin et par inadvertance sur LES
7 MERCERAÏS (ou SAMOUNAIRES). Les scènes d'action, truffées
d'invraisemblances sommaires, semblent écrites par un collégien
peu doué (quoique mises en scène par un expert très
doué). Les cannibales ne sont jamais montrés que de loin,
et leur potentiel ethno-horrifique très mal exploité. On
ne sait jamais qui ils sont, ce qu'ils font, comment ils vivent. Le noble
Buliwyf, le véritable héros de cette épopée,
est relégué à l'arrière-plan pour laisser
la place à Banderas, qui n'est en réalité que le
narrateur de l'histoire - mais la star du film.
Ne parlons pas des rôles féminins,
purement décoratifs. Même une jolie idée (Ibn Fahdlan
apprend la langue de ses hôtes en les écoutant longuement)
est bêtement gâchée : il aurait été plus
malin de restituer l'arabe en arabe et le scandinave en anglais, alors
que là, Antonio Banderas parle en anglais tout le temps, aux Arabes
comme aux Vikings. John McTiernan explique par ailleurs que le montage
final n'est pas le sien, et on veut bien imaginer qu'un film plus abouti
reste enterré à tout jamais dans les chutes que Crichton
l'a obligé à abandonner. L'honneur est sauf.
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