SOURCES : Prevue.
COMMENTAIRE AUDIO : Oui.
NOVELIZATION : Oui.
COMIC BOOK : Non.
FILMÉ? : Non.
DERNIÈRE MISE À JOUR DES ANNEXES : ---

 
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Pourchassé par une horde de loups affamés, Conan trouve refuge dans une crypte souterraine qui abrite les restes d'une très ancienne civilisation.

 
 
  Milius : Ce sont des Atlantes. Celui-ci est un général atlante qui a été mis là avec son harem, quand il est mort. (...)
Schwarzenegger : Puis un des squelettes se met à bouger.
Milius : Oui, c'est l'esprit du général. Le grand général atlante qui regarde. Il fait 2m50! (...)
Schwarzenegger : Soudain, il se met à bouger, parce que quelqu'un s'est emparé de son épée.
Milius : En fait, on ne sait pas s'il bouge vraiment ou si c'est juste...
[la vibration qui renverse son casque].
 
 
     
Bizarrement, cette scène ne figurait pas dans le script original d'Oliver Stone (dans lequel la rencontre avec la sorcière fait directement suite à l'épisode des loups) [1] : c'est Milius qui l'a insérée [2], lors de ses multiples révisions (probablement sur les conseils de L. Sprague De Camp, crédité comme "conseiller technique" au générique de fin). Contrairement à ce qu'on peut souvent lire ici et là, la scène ne s'inspire d'ailleurs pas d'une des nouvelles originales de Robert E. Howard, mais d'un pastiche écrit par De Camp et Lin Carter, "The Thing In The Crypt" (publié pour la première fois en 1967, dans le recueil "Conan"). [3] [4]

     
     
       
     

Dans le texte, le squelette momifié reprend vie et Conan doit l'affronter en combat singulier pour pouvoir récupérer son épée. Milius a-t'il envisagé, à un moment donné, de tourner la scène de cette façon? Difficile à dire. Peut-être ne disposait-il pas du budget (ou du temps) nécessaire? Peut-être s'est-il senti limité par les effets spéciaux de l'époque? On sait qu'il voulait à tout prix éviter que l'on compare son CONAN à un nouvel HERCULE ou SINBAD; or, mettre en scène un combat opposant un humain à un squelette en 1981 signifiait presque inévitablement avoir recours à l'animation image-par-image, popularisée par Ray Harryhausen justement dans des films tels que les trois SINBAD ou JASON ET LES ARGONAUTES.

 
 
  Ron Cobb : "John [Milius], Nick [Allder, qui supervisait les effets spéciaux] et moi-même avons beaucoup fait pour éviter d'avoir recours à des effets optiques. Ca veut dire peu d'écrans bleus et pas d'animation. John voulait voir son travail sur les rushes quotidiens, et pas six mois plus tard, dans un labo. Nous espérions tous pouvoir éviter le côté toc des mattes, que je ne pensais pas avoir le temps de réaliser de toute façon. Nick fut capable de réaliser la plupart des effets spéciaux au moyen de mécanismes, comme le serpent géant."  
 

S'il l'a jamais envisagée, Milius a, de toute évidence, très vite renoncé à une telle séquence, bien avant le tournage, préférant au final en donner une version plus réaliste (celle qu'on voit dans le film), quitte à provoquer la colère de quelques puristes (qui lui reprochèrent par la suite d'avoir un peu trop négligé le côté "sorcery" des récits d'Howard).

Explications du maître, tirées de l'interview de Jim Steranko :

 
  PREVUE: Pourquoi avoir réduit l'importance de la sorcellerie dans votre histoire?
MILIUS: Je voulais que la magie soit naturelle, sans que le public ne s'exclame "Oh, une scène avec des effets spéciaux!". Je sentais que ce qui était magique devait simplement représenter une autre facette de la vie quotidienne à l'époque de Conan. Quelqu'un prend un serpent et le transforme en flèche, et alors? Ca fait juste partie de leur culture.
PREVUE: Ce n'est pas vraiment fidèle au Conan d'Howard.
MILIUS: Parfois, ça l'est. Bien souvent, j'ai l'impression que, quand Howard écrivait ses grandes scènes de sorcellerie, c'est parce qu'il n'avait pas trouvé d'autres moyens de faire avancer son récit. Dans "Les Vers de la Terre", par exemple, qui est une aventure de Bran Mak Morn, Howard doit détruire les "méchants" Romains, et, pour ce faire, il fait surgir des créatures des profondeurs. Jusque là, l'histoire était pourtant formidable.
PREVUE: Une telle approche ne va-t'elle pas vous attirer les foudres des puristes de Conan?
MILIUS: Non, je ne crois pas, parce qu'il y a quand même beaucoup de sorcellerie dans mon film, mais elle découle naturellement de l'action, et lui confère une ambiance très surréaliste, encore plus étrange et mystique que tout ce qui a jamais été fait par le passé.
 
 
 
 
 
De fait, le squelette du général atlante reste inanimé dans la BD du film. Et s'il reprend vie dans la novelization, il faut sans doute n'y voir rien de plus qu'une "licence poétique" délibérée de la part de ses deux auteurs... Lin Carter et L. Sprague de Camp!

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